Le général de Sonis, héros oublié

Le 2 décembre 1870, le général Louis-Gaston de Sonis, commandant du 17e corps d’armée de l’armée de la Loire, mène un combat désespéré contre les Prussiens près du bourg de Loigny, non loin d’Orléans. Pour dégager son unité, il lance une charge au cours de laquelle plus de la moitié des hommes et les trois quarts des officiers seront tués, lui-même ayant la cuisse fracassée par une balle. Ayant ordonné la retraite et transmis le commandement, il passera la nuit, couché dans la neige par – 20°, à rassurer les blessés. Il survivra miraculeusement – ayant vu la Vierge de Lourdes lui apparaître, dira-t-il -, sera amputé, poursuivra néanmoins sa carrière militaire et disparaîtra en 1887, à 61 ans. Gérard Bedel retrace avec précision son itinéraire, étape après étape. Ancien officier en Algérie, où il s’était posé des questions sur la colonisation, ancien zouave pontifical, père de famille nombreuse (12 enfants), mort en odeur de sainteté, Sonis a eu un parcours exemplaire de soldat chrétien. Ce type de héros n’est pas à la mode : une raison supplémentaire de s’y intéresser.

Jean Sévillia

 Le Général de Sonis, de Gérard Bedel, Via Romana.

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