Zita, impératrice courage

Zita, impératrice courage

Présentation du livre

Née en 1892, morte à 97 ans, en 1989, la dernière impératrice d’Autriche et reine de Hongrie, née Zita de Bourbon-Parme, vécut près d’un siècle de bouleversements historiques : de 1916 (date de son accession au trône) à 1918, les efforts désespéré de l’empereur Charles Ier, son époux, pour sortir son pays du conflit mondial ; en 1918, l’écroulement de l’Empire austro-hongrois et l’exil de la dynastie dans une totale misère ; en 1921, la relégation du couple impérial à Madère, où Charles Ier mourut en 1922.

Veuve à 30 ans, Zita se voua à l’éducation de ses huit enfants, préparant Otto, l’aîné, à prendre la succession. A partir de 1930, les Habsbourg soutinrent la résistance antinazie. Après un exil de soixante-trois ans en Amérique, le retour de Zita en Autriche, en 1982, fut un triomphe.

Editions

  • Perrin, 1997 et 1999.

Autres éditions

  • Le Grand Livre du Mois, 1997.
  • France Loisirs, 1998.
  • Libris Editions, 1998 (édition en grands caractères).

Traductions

En allemand :

  • Zita, Kaiserin ohne Thron, Artemis & Winkler, 1998.
  • Zita, Kaiserin ohne Thron, Piper Verlag, 2000 et 2003 (édition de poche).

En hongrois :

  • Zita, a bátor császárné, Gabo, 2000.

En tchèque :

  • Statecná císarovna Zita Habsburská, Plejada, 2011.

Récompenses

  • Prix Maurice-Baumont 1997.
  • Prix Hugues-Capet 1997.

L’histoire du livre racontée par l’auteur

Pourquoi ce livre ? J’étais fasciné par le fait que, dans les années 80, alors que l’empire d’Autriche avait disparu depuis soixante-dix ans, nous étions tous les contemporains d’une impératrice d’Autriche ! Ce que je savais sur Zita m’inspirait le plus grand respect. En 1989, quand elle est morte, il ne m’a pas été possible, malheureusement, de me rendre à Vienne pour ses obsèques. Etant alors plongé dans la rédaction duChouan du Tyrol, et vivant de ce fait à l’heure autrichienne, j’ai néanmoins suivi l’événement de près.

Plusieurs années se sont écoulées, au cours desquelles j’ai continué à enrichir ma documentation sur les Habsbourg. Puis, en 1994, avec François-Xavier de Vivie qui dirigeait alors Perrin (cet homme si vieille France est mort prématurément en 2003), nous sommes convenus que j’écrirais la biographie de celle que j’allais surnommer « l’impératrice courage ». Et à travers son destin, raconter l’histoire d’un pays qui m’est cher. A nouveau deux années de recherche et d’écriture – en 1995 et 1996 –, et de nombreux séjours en Autriche afin de rencontrer des témoins.

Je garde de cette période un merveilleux souvenir, car j’ai profondément aimé travailler sur ce sujet. L’accueil de la famille de Habsbourg vis-à-vis du livre, paru au printemps 1997, a été chaleureux, et cela reste ma plus belle récompense. En France, l’ouvrage a figuré pendant 19 semaines (15 mai – 30 septembre 1997) dans les listes des meilleures ventes. Toutes éditions confondues, il atteindra les 70 000 exemplaires. Cet accueil du public français a été une surprise : derrière le succès de Zita, fallait-il voir la nostalgie d’un monde englouti et de valeurs cruellement absentes dans notre société ?

Un regret ? Que trop de mes lecteurs hommes soient passés à côté du livre, en croyant qu’il raconte une histoire de princesse. La leçon de mon Zita est pourtant politique.

Une joie ? Il paraît que l’ouvrage a remis le prénom Zita à la mode. Bienvenue, alors, à toutes les petites filles baptisées comme cette femme qui, face à l’adversité, ne baissa jamais les bras.

11 réponses

  1. Je voudrais vous féliciter du livre remarquable que vous avez écrit au sujet de ma mère. J’en ai entendu de toutes parts les louanges en France, et vous remercie de ce que vous avez fait.

    Otto de Habsbourg
    Lettre à l’auteur, 27 avril 1998

  2. Contrairement à bien d’autres livres sur mes parents où j’ai dû faire pas mal de corrections, je n’ai rien trouvé où il y aurait eu une erreur, même minime. Ce livre est vraiment excellent, et j’en commanderai pour que mes descendants aient un ouvrage sur lequel ils peuvent se baser et qui représente exactement la vie fort difficile, compliquée et douloureuse de mes parents.

    Archiduc Rodolphe d’Autriche
    Lettre à l’auteur, 20 mai 1997

  3. Vous avez mis l’accent sur le courage de ma grand-mère, et je suis tout à fait d’accord avec vous. C’était certainement une de ses qualités qui m’avaient le plus frappé. Merci encore pour votre beau livre.

    Siméon de Habsbourg-Lorraine
    Lettre à l’auteur, 21 mai 1997

  4. Sans exagération, c’est à mon point de vue le meilleur livre sur l’impératrice.

    Heinrich Schuschnigg (Vienne)
    Lettre à l’auteur, 21 février 1999

  5. Il est, Jean Sévillia, et je suis, après l’avoir lu, grâce à lui, et le seront aussi tous ceux qui le liront, des sujets inconditionnels de Sa Majesté l’impératrice Zita. Voilà une souveraine symbolique que nous aurions tous voulu servir, le contraire d’une princesse de magazine, l’illustration symbolique de ce que pouvait donner de meilleur et de plus accompli, avec la grâce de Dieu et pour le bien de tous, la fonction royale dans nos vieux pays catholiques. S’il y a nostalgie, au moins peut-on la définir : il s’agit de la présence du sacré dans le pouvoir, notion tragiquement absente dans l’Europe d’aujourd’hui.

    Jean Raspail
    Le Figaro Magazine, 26 avril 1997

  6. Jean Sévillia a bien raison de surnommer Zita « impératrice courage ». Son héroïne est une incarnation du courage, et sa biographie s’élève à la hauteur d’un art de vivre, d’un savoir-vivre en refusant d’être l’esclave du malheur.

    Jean Chalon
    Le Figaro, 20 mai 1997

  7. Jean Sévillia fait revivre cette femme exemplaire dont la vie force l’admiration et le respect. Comment, en effet, rester insensible devant une telle destinée ? Comment ne pas se laisser porter également par cette biographie écrite avec talent et une grande sensibilité par un auteur dont on connaît la passion pour l’Autriche ?

    Bruno Courtois
    Le Parisien, 23 mai 1997

  8. Un livre qui, au-delà d’une vie, apporte d’intéressants éclairages historiques, comme sur le rôle méconnu des Habsbourg et des monarchistes autrichiens dans les années 30 et 40, dont l’auteur montre le rôle pilote dans la lutte pour la liberté de l’Autriche, contre l’Anschluss et contre l’emprise de Hitler.

    Jean-Marc Bastière
    Famille chrétienne, 5 juin 1997

  9. Nul doute que Jean Sévillia n’ait écrit ce beau livre avec, penchés sur son épaule, deux de ses amis tutélaires : Joseph Roth et Jacques Bainville. Ce portrait d’une reine de cœur est autant d’un bel écrivain que d’un historien.

    Arnould de Liedekerke
    Lire, juillet-août 1997

  10. Wenn man dem französischen Journalisten Jean Sévillia auch einen übermässigen Hang zur Monarchie nachsagen kann, seine genau recherchierte Lebensgeschichte der „Grossmutter des europäischen Hochadels“ ist so spannend wie bizarr, so anrührend wie exotisch, so folgerichtig wie katholisch.

    Salzburger Volkszeitung, 19 avril 1999

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